Festival C'est Comme Ça - Natural Drama

Comme point de départ de ce solo, Sorour Darabi explore ce que recouvrent les notions de « nature » et de « naturel », sondant les façons dont elles impactent chaque corps vivant et leurs existences. L’artiste iranien·ne tisse une danse dans laquelle circulent des images et des figures, glissant son corps entre des versions possibles et plurielles d’iel-même, actif·ve à déployer un imaginaire aux ramifications multiples.

Critères de beauté, ornements, caractère : que l’on parle du corps ou du paysage, ce que l’on nomme « nature » est régie, à travers l’histoire de l’humanité, par des normes établies selon lesquelles chaque élément est classé et catégorisé.

Ainsi, qu’en est-il d’un corps qui cherche à défaire tout binarisme, qui se met en quête de créer un mode d’existence plus hybride, ondoyant entre les modèles imposés à nos imaginaires ?

Ici, le·la chorégraphe réunit plusieurs figures afin de questionner notamment les représentations et les constructions du corps dit féminin.

On y croise la chorégraphe américaine Isadora Duncan et sa recherche d’une danse inspirée par les éléments naturels, et la princesse iranienne Zahra Khanom Taj Saltaneh, artiste, intellectuelle et pionnière des droits des femmes en Iran, proche d’une figure queer actuelle.

Entre ces deux personnalités qui travaillent la question féministe dans des géographies, des regards et des approches différentes, Sorour Darabi creuse une troisième voie, pour proposer un·e nouvel·le être mythologique, qui pourrait s’épanouir dans un futur qui fait place à la vulnérabilité.